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Un pas derrière l'autre
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26 août 2009

Sylvain et l'immensité du monde

Sylvain_Tesson_trait_Voilà.
Ça fait un bail que je n'ai plus écrit par ici, et je m'y remets suite à la lecture de ce petit bouquin de Sylvain Tesson, intitulé "Petit traité sur l'immensité du monde".

Sylvain Tesson, je ne le connaissais pas. Ni lui, ni ses voyages, ni ses livres. Il fait partie de ces gens, comme l'ami Théodore Monod, qui donnent l'envie soudaine de prendre un bâton et de se (re)mettre à marcher droit devant soi. Il fait partie de ces gens, donc, qui n'ont ni conjoint ni enfant, ou qui prennent l'option de les laisser derrière eux quelques mois durant - le temps d'une expédition à l'autre bout du monde, si tant est que le monde ait deux bouts.

Le bouquin est petit. 167 pages format livre de poche, il se lit vite et bien. L'écriture est agréable, quoique trop poétique à mon goût et avec un étalage de culture que je trouve un poil irritant. Mais les pensées et réflexions de Sylvain (Ben quoi ? Pourquoi que je pourrais pas l'appeler par son p'tit nom, hein ?) sont intéressantes, et celui qui dans sa vie aura fait un voyage au long cours pourra y retrouver des expériences vécues - et donc se plonger sans vergogne dans la nostalgie ; ah que c'est bon !!
Ces pensées et réflexions sont celles d'un gars qui voyage, certes, mais surtout qui le fait en prenant le temps de vivre. Qui préfère la marche à la course, pourrait-on dire. Et moi, ça, ça me plaît. Parce que je sais que celui qui sait prendre son plaisir en se déplaçant à vitesse humaine - entre 4 et 6 km/h, grosso modo - revient riche dans le dedans.
On croit, parfois, que quand on va vite on fait plus de choses, qu'on voit plus de paysages. C'est faux. Quand on va vite on ne voit rien, tout juste des cartes postales, quelques photos peut-être qui nous permettrons de nous rappeler un lieu déjà oublié parce que trop vite quitté. La marche, c'est la rencontre avec chaque mètre carré de chemin parcouru. C'est la rencontre avec les files d'insectes qui barrent le chemin. Avec l'arbre tordu, battu par les vents. Avec l'oiseau qui chante à la cîme, qu'on ne voit pas mais qu'on entend. Et j'arrête là, sinon je vais finir par devenir aussi lourdement poétique que Sylvain Tesson.

Autre aspect agréable survenu suite à la lecture de ce livre, c'est l'envie de me remettre à écrire. Chaque jour, quelques phrases jetées sur le papier. Sur le papier ! Combien d'années sans écrire pour de vrai, avec un stylo ?
Chaque jour, dis-je en mentant déjà, imitant en ceci les "résolutionneurs" du premier janvier.
Voilà déjà deux jours que je n'ai rien bafouillé, par simple oubli.
Eh, c'est qu'on ne guérit pas si facilement de l'inconstance !

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